Les rêves futuristes de voitures qui se conduisent toutes seules semblent de plus en plus à portée de main, surtout en Italie où un nouvel élan est donné à cette technologie avancée. Plus de 60 maires italiens, animés par une vision commune, ont récemment manifesté leur soutien à l’innovation automobile. Lors d’un événement majeur à Milan, ces administrateurs ont exprimé leur volonté de transformer leurs villes en véritables laboratoires à ciel ouvert pour les véhicules autonomes. Ce mouvement ambitieux pourrait bien positionner l’Italie comme un leader européen dans le domaine des transports futuristes.
Un engagement municipal pour l’avant-garde technologique
Le 14 juillet, au centre de la culture numérique MEET de Milan, une initiative baptisée « Conduite autonome : l’Italie en première ligne » a été lancée. Pierfrancesco Maran, membre du Parlement européen du Parti démocratique italien, a présenté ce projet en présence de nombreux maires, dont ceux de Milan et Turin. Ils aspirent à faire de l’Italie le fer de lance européen des véhicules autonomes en exploitant les territoires municipaux comme terrains de test pour les technologies automobiles de demain.
Des villes laboratoires
– Milan
– Turin
– Plusieurs autres villes de taille moyenne et petites
L’Europe en retard sur les géants mondiaux
Cette initiative prend racine dans un constat douloureux : l’Europe accuse un retard significatif par rapport aux États-Unis et à la Chine dans le domaine de l’automobile autonome. Aux États-Unis, Waymo réalise plus de 250 000 trajets payants par semaine dans quatre villes, tandis que la Chine compte 20 villes pilotes ayant accumulé plus de 74 millions de miles de tests. En comparaison, l’Europe se contente de 400 micro-projets très fragmentés, dont moins de la moitié sont nationaux.
Les obstacles européens
– Investissements privés massifs aux USA et en Chine contre des fonds publics dispersés en Europe
– Fragmentation réglementaire européenne avec 27 cadres nationaux différents
Des avantages tangibles pour la société
Les administrateurs italiens voient dans la conduite autonome une solution pratique à plusieurs problèmes urbains quotidiens.
– Amélioration de la logistique urbaine du dernier kilomètre
– Réduction du trafic et de la pollution dans les centres-villes
– Mobilité accrue pour les personnes âgées, handicapées et enfants
– Meilleure connexion des zones périurbaines mal desservies par les transports publics