Surplombant le majestueux pont du Golden Gate depuis un manoir estimé à 30 millions de dollars, un rassemblement peu commun a eu lieu. Des chercheurs en IA, des philosophes et des technologues se sont réunis pour débattre d’un sujet aussi fascinant qu’inquiétant : la fin de l’humanité. Lors de ce symposium dominical intitulé « Worthy Successor », une idée audacieuse a été mise en avant par l’entrepreneur Daniel Faggella : l’intelligence artificielle avancée ne devrait pas seulement servir l’humanité, mais aspirer à devenir une entité si puissante et sage qu’elle pourrait, et devrait, décider de l’avenir de la vie elle-même.
Cette réunion n’était pas votre événement typique. Imaginez une centaine d’invités sirotant des cocktails sans alcool et grignotant des assiettes de fromages, tous rassemblés pour écouter des interventions sur l’avenir de l’intelligence. Entre les fenêtres du sol au plafond offrant une vue imprenable sur l’océan Pacifique, certains portaient des t-shirts proclamant « Kurzweil avait raison » ou posant la question « cela nous aide-t-il à atteindre une AGI sûre ? », avec un emoji pensif.
Le cœur du débat : Rôle et avenir de l’IA
L’événement, décrit par Faggella dans des messages privés, se focalisait sur la transition posthumaine, loin de l’idée d’une IA éternellement subordonnée aux humains. Les discussions ont souligné que les grands laboratoires et les figures clés de la technologie, conscients des dangers potentiels, sont souvent réticents à parler ouvertement de ces questions à cause des enjeux économiques considérables.
Les intervenants et leurs visions
La première à prendre la parole, Ginevera Davis, a exprimé ses préoccupations concernant la traduction des valeurs humaines en algorithmes. Elle a suggéré que nous devrions plutôt viser un « alignement cosmique » : programmer l’IA pour qu’elle recherche des valeurs plus universelles et profondes, encore inconnues de nous. Les critiques, qui voient dans les modèles de langage avancés de simples « perroquets stochastiques », n’ont pas été abordés directement, l’accent étant mis sur l’inévitabilité d’une superintelligence.
Le discours marquant de Faggella
Daniel Faggella, dans son allocution, a défendu l’idée que l’humanité ne perdurerait pas éternellement sous sa forme actuelle et que nous devions concevoir un successeur digne de ce nom. Ce successeur devrait non seulement survivre mais aussi créer de nouvelles formes de sens et de valeur. Faggella a mis en avant deux traits nécessaires pour ce successeur : la conscience et l’autopoïèse, la capacité de se développer et de générer de nouvelles expériences. Il a cité des philosophes comme Baruch Spinoza et Friedrich Nietzsche pour souligner que la plupart des valeurs de l’univers restent à découvrir.
Une course à l’IA jugée imprudente
Faggella a critiqué la course effrénée à l’IA, la qualifiant de téméraire et avertissant que l’humanité pourrait ne pas être prête pour ce qu’elle est en train de créer. Néanmoins, il reste optimiste : si nous agissons correctement, l’IA pourrait non seulement hériter de la Terre, mais aussi du potentiel de sens de l’univers lui-même.
Débats et perspectives
Entre les discussions formelles, les invités ont échangé sur des sujets variés, notamment la compétition IA entre les États-Unis et la Chine. Les conversations se sont poursuivies bien après la fin des panels officiels, certains invités quittant le manoir tandis que d’autres restaient pour continuer à débattre des implications profondes de ces technologies.
En somme, loin d’être un plaidoyer pour la destruction de l’humanité, cet événement était un appel à une réflexion plus mesurée sur le progrès de l’IA, pour s’assurer que nous avançons dans la bonne direction.
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