Trump et les tarifs douaniers: Son ancienne banque parie contre sa politique!

par adm
Trump’s Commerce Secretary Loves Tariffs. His Former Investment Bank Is Taking Bets Against Them

Dans un tournant audacieux et peut-être controversé de la finance moderne, Cantor Fitzgerald, sous la direction des fils du secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick, a établi une stratégie permettant aux investisseurs de parier sur l’invalidation des tarifs douaniers imposés par le président Donald Trump. Cette manœuvre audacieuse offre aux clients de la banque d’investissement la possibilité d’acheter les droits à des remboursements potentiels de centaines de millions de dollars sur les droits de douane payés, suite à une éventuelle décision judiciaire les annulant.

Sous la direction de Kyle et Brandon Lutnick, qui ont repris les rênes après la nomination de leur père au gouvernement, Cantor Fitzgerald s’est engagée dans cette voie malgré les déclarations publiques de soutien de Howard Lutnick envers la politique tarifaire de Trump. Selon des documents consultés, la firme propose d’échanger les droits de remboursement des tarifs contre 20 à 30 % de ce que les entreprises ont payé, introduisant ainsi une forme complexe et potentiellement lucrative de financement des litiges.

Un pari sur l’avenir des tarifs de Trump

Les tarifs imposés par le président Trump ont été conçus pour augmenter les revenus des États-Unis, en visant à réduire les impôts pour les citoyens gagnant moins de 150 000 dollars. Cependant, l’administration se trouve face à une série de défis légaux, affirmant que le président a outrepassé son autorité. Dans ce contexte, Cantor Fitzgerald offre à ses clients une chance de capitaliser sur une éventuelle victoire juridique contre ces tarifs.

Comment fonctionne l’échange de droits de remboursement?

Selon une lettre de Cantor Fitzgerald vue par des journalistes, la firme est prête à négocier les droits de remboursement des tarifs douaniers pour un pourcentage de ce qui a été initialement payé par les entreprises. Par exemple, pour une entreprise ayant payé 10 millions de dollars en tarifs, un échange pourrait lui rapporter entre 2 et 3 millions de dollars.

Un précédent dans les transactions?

Cantor a déjà conclu un accord majeur, échangeant environ 10 millions de dollars de droits IEEPA, et s’attend à ce que ce montant augmente dans les semaines à venir. Cette initiative s’inscrit dans une catégorie d’investissement de plus en plus populaire : le financement de litiges, où les firmes financières parient sur l’issue de règlements légaux pour en tirer profit.

Implications éthiques et légales

Conflits d’intérêts potentiels

La participation de la firme dirigée par les fils du secrétaire au Commerce, un fervent défenseur des tarifs, soulève des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts. Bien que Howard Lutnick affirme ne pas être impliqué dans les décisions de l’entreprise depuis sa nomination, les critiques suggèrent que ces actions pourraient refléter un manque de confiance dans la pérennité des politiques tarifaires du gouvernement actuel.

Réactions du secteur juridique

Des experts en droit des affaires internationales, comme le professeur Tim Meyer de la Duke University School of Law, soulignent l’ironie et la portée significative de ces manœuvres financières. Ils suggèrent que cela pourrait indiquer une perception de vulnérabilité juridique concernant les tarifs de l’administration Trump.

Effets sur les entreprises touchées

Les entreprises qui ont payé ces tarifs continuent de ressentir la pression financière, surtout celles impliquées dans des procès contre les tarifs. Avec des décisions judiciaires qui pourraient prendre des mois, voire des années, et une procédure de remboursement déjà complexe et lente, l’offre de Cantor représente une opportunité mais aussi un risque de perdre une part significative d’un remboursement potentiel plus important.

En conclusion, cette initiative de Cantor Fitzgerald illustre une nouvelle façon de naviguer dans les eaux tumultueuses des politiques commerciales et des litiges financiers, offrant une fenêtre sur l’ingéniosité et les risques du monde financier moderne.

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