Dans le cadre d’une allocution marquante, Donald Trump a abordé des points cruciaux concernant la gestion de la propriété intellectuelle dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), proposant une approche pragmatique qui semble vouloir alléger les contraintes pour les développeurs d’IA. Lors d’un sommet animé par le podcast All-In, le président a clairement exprimé son désir de simplifier les processus, soulignant qu’il serait irréaliste et inefficace de demander aux compagnies d’IA de payer pour chaque contenu protégé par des droits d’auteur utilisé dans la formation de leurs modèles. Cette déclaration intervient juste après la publication du nouveau Plan d’Action IA de l’administration Trump, qui a déjà suscité de vives réactions à travers le secteur technologique et au-delà.
Le Plan d’Action IA : Entre Innovation et Controverse
Le document récent dévoilé par la Maison Blanche, long de 28 pages, détaille plus de 90 recommandations politiques visant à positionner les États-Unis en leaders de l’innovation en IA. David Sacks, figure centrale de ce dossier et co-animateur du podcast All-In, a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de ces directives qui cherchent à minimiser la réglementation étouffante et à réduire les mesures instaurées sous l’ère Biden.
Les Principaux Axes du Plan
– **Réduction des régulations**: Le plan critique la bureaucratie excessive et propose de limiter les enquêtes de la Federal Trade Commission qui pourraient, selon lui, entraver inutilement l’innovation en IA.
– **Soutien conditionnel aux États**: Une recommandation audacieuse suggère de retenir les fonds fédéraux destinés aux États qui adoptent une législation jugée trop contraignante sur l’IA.
– **Vigilance contre le « woke »**: Le document préconise de mettre à jour les directives d’acquisition fédérales pour garantir que les entreprises d’IA maintiennent une objectivité sans biais idéologique imposé.
Intellectual Property et IA: Une Nouvelle Doctrine?
Durant son discours, Trump a abordé un sujet épineux et actuel : l’utilisation de contenus protégés par des droits d’auteur dans l’entraînement des outils d’IA. Contrairement à la législation récente proposée par les sénateurs Josh Hawley et Richard Blumenthal, qui vise à interdire cette pratique sans permission explicite, Trump a suggéré une approche plus libre, arguant que les œuvres utilisées ne sont pas plagiées mais employées pour apprendre, à l’instar de ce que ferait un humain.
Les Répercussions de cette Approche
Cette position, bien que controversée, a été accueillie avec enthousiasme par certains acteurs du secteur, comme Adam Eisgrau, directeur principal à la Chamber of Progress, qui estime que cette flexibilité est essentielle pour le développement spectaculaire et transformateur de l’IA.
Positionnement Anti-Woke et Réactions Sociales
En plus de ses recommandations politiques, Trump a renforcé sa rhétorique anti-woke, affirmant que le public américain rejette les modèles d’IA imprégnés de ce qu’il qualifie de « folie marxiste woke ». Cette déclaration a non seulement des implications technologiques mais aussi culturelles et sociales, reflétant une division plus large au sein de la société américaine sur l’orientation future de la technologie et de son intégration dans la vie quotidienne.
En somme, les remarques de Trump et le Plan d’Action IA récemment publié soulignent une volonté ferme de l’administration actuelle de remodeler les règles du jeu en matière d’intelligence artificielle, en équilibrant innovation technologique et enjeux de propriété intellectuelle, tout en naviguant dans les eaux tumultueuses du débat politique et idéologique contemporain.
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