Il fait partie de ces entrepreneurs marquants et inspirants. Non seulement il aborde les aspects du business, mais il parle également de sa mission de vie. Alain Bosetti, un entrepreneur en série et fondateur du Salon SME, partage ses expériences avec une grande honnêteté et une perspicacité notable, dévoilant un parcours impressionnant qui ne prend jamais les voies de la simplicité. Voici un aperçu des enseignements tirés de la vie d’un leader qui nage à contre-courant.
« Il faut se lancer, même si l’on ne se sent pas prêt. » Voilà le premier conseil que partage Bosetti. Une leçon qu’il a apprise en osant créer, expérimenter et parfois échouer. Un thème récurrent dans ses propos : le moment parfait n’existe pas, il n’y a que le moment où l’on décide de se jeter à l’eau. Pour lui, attendre que tout soit parfait est souvent la meilleure façon de ne jamais agir. Un message puissant pour ceux que l’idée de l’imperfection inhibe.
L’art de savoir quand se retirer en entrepreneuriat
Dans une époque dominée par le culte de la croissance perpétuelle, Alain Bosetti offre un point de vue peu commun : celui de reconnaître le moment opportun pour se retirer. Admettre qu’un projet peut échouer, qu’il ne correspond plus à ses aspirations personnelles, à sa santé ou à ses principes. « C’est OK de stopper« , affirme-t-il. Une sorte de modestie entrepreneuriale qu’il considère comme une forme de clairvoyance. Pour lui, l’intuition n’est pas juste une impression floue, mais un véritable outil stratégique. Il évoque ces « sentiers étroits » que l’on perçoit sans pouvoir encore les expliciter en détail.
L’intuition, selon lui, permet de naviguer dans l’incertitude, de ressentir avant de comprendre pleinement. Mais il avertit : elle doit être utilisée avec prudence. « L’intuition n’est pas une excuse pour agir sans réfléchir« . Elle doit s’accompagner d’écoute, de vérifications et de confrontations avec la réalité. Son parcours est jalonné de convictions fortes. Très tôt, il réalise que les petites entreprises, les entrepreneurs individuels et les artisans sont sous-représentés. Il choisit alors de les valoriser à travers le Salon SME (anciennement le salon des microentreprises), dont il est co-fondateur. Dans ses décisions, il y a toujours eu ce désir de servir ceux qui sont souvent ignorés. Ce que d’autres nomment les « petits », il les considère comme essentiels.
Trois clés pour une longévité en affaires
Alain Bosetti identifie trois piliers essentiels pour ne pas s’épuiser avec le temps :
- Exercer ses talents, pas seulement ses compétences ;
- Préserver son intégrité physique et mentale ;
- Maintenir une cohérence entre ce que l’on ressent, pense, dit et fait.
Ces principes sont cruciaux pour quiconque souhaite entreprendre sans s’éteindre.
Chez lui, pas de doctrines rigides ou de solutions toutes faites. Il conseille avec discernement, avec une approche très humaine qui permet d’aider les autres à évoluer sans les dominer. Il croit à l’importance d’écouter les signaux faibles, à une proximité authentique avec ses clients, et à la valeur du doute lorsqu’il est équilibré par la confiance. Pour conclure ? « Fais ce qui te rend heureux« . Le dirigeant répète souvent cette maxime à ses enfants et à ses collaborateurs. Un conseil simple, mais qui demande une grande clarté d’esprit et une véritable capacité à s’écouter. Car derrière cette phrase se trouve l’exigence de connaître et d’assumer pleinement qui l’on est. Jusqu’au bout.
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