Accéder à un prêt est souvent un passage obligé pour réaliser un projet. Néanmoins, ce n’est que le début du processus.
Vous avez probablement déjà entendu parler de l’assurance de prêt, mais connaissez-vous vraiment ses implications et son importance ?
L’importance de l’assurance pour un prêt immobilier
L’assurance de prêt immobilier est souvent perçue comme une simple formalité lors de la souscription d’un crédit.
Cependant, son rôle est crucial. En cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi, elle intervient pour continuer le remboursement de votre prêt.
L’assurance est une sécurité pour la banque, garantissant que le prêt sera remboursé, quel que soit le scénario.
C’est pour cela que les banques la demandent souvent lorsqu’elles accordent un prêt immobilier.
De plus, cette assurance peut devenir un véritable filet de sécurité pour les emprunteurs en cas de coup dur : elle permet d’éviter une défaillance de paiement et maintient le navire à flot en périodes troublées.
Comprendre les couvertures de votre assurance de prêt
Chaque contrat d’assurance propose différentes protections, d’où l’importance de bien choisir son assurance pour un crédit immobilier et éviter les surprises désagréables.
Selon votre profil, votre âge et votre santé, certaines protections seront plus pertinentes que d’autres.
Les protections les plus courantes incluent le décès, l’invalidité, l’incapacité de travail et la perte d’emploi.
Protection en cas de décès
La protection en cas de décès est fondamentale : si l’emprunteur décède avant la fin du remboursement du prêt, l’assurance s’acquitte du solde restant, déchargeant ainsi les héritiers de toute responsabilité.
Le taux de cette protection est généralement entre 0,10 % et 0,40 % du montant emprunté en fonction de l’âge, de la santé et du profil de risque de l’emprunteur.
Les primes mensuelles pour cette protection peuvent varier de 20 € à 50 € pour un prêt de 200 000 €, par exemple.
Protection en cas d’invalidité
La protection en cas d’invalidité assure le remboursement si l’emprunteur devient totalement incapable de travailler suite à une maladie ou un accident.
Il y a deux types principaux : l’IPT et l’IPP
- Protection d’Invalidité Permanente Totale (IPT)
Cette protection couvre l’assuré en cas d’invalidité supérieure à 66 % (permanente et totale) empêchant toute activité professionnelle.
En cas d’IPT reconnue, l’assureur prend en charge les mensualités ou rembourse le capital restant dû.
Le taux pour cette protection varie de 0,20 % à 0,70 %, avec des primes mensuelles pouvant atteindre de 40 € à 120 € selon le montant emprunté et le profil de l’assuré.
- Protection d’Invalidité Permanente Partielle (IPP)
La Protection d’Invalidité Permanente Partielle est une variante de l’IPT. Elle couvre l’assuré en cas d’invalidité comprise entre 33 % et 66 %, limitant ses capacités professionnelles sans les annuler totalement.
Son taux est légèrement inférieur à celui de l’IPT, généralement entre 0,15 % et 0,50 % du montant emprunté. Les primes peuvent varier de 30 € à 90 € par mois.
Protection en cas de perte d’emploi
La protection en cas de perte d’emploi intervient si l’emprunteur se retrouve au chômage. Elle prend en charge les mensualités de prêt pour une période limitée, souvent avec un maximum par période de chômage.
Cette protection est souvent optionnelle et coûte plus cher.
Son taux varie de 0,30 % à 0,90 % du montant emprunté, avec des primes initiales mensuelles allant de 60 € à 150 €.
Cette option est cependant moins populaire en raison de ses conditions restrictives et de son coût élevé.
Protection en cas d’Incapacité Temporaire de Travail (ITT)
L’ITT protège l’emprunteur s’il est temporairement incapable de travailler suite à un accident ou une maladie.
Dans ce cas, l’assurance prend en charge le remboursement des mensualités du prêt jusqu’à ce que l’emprunteur puisse reprendre son activité.
Le taux pour cette protection varie généralement de 0,15 % à 0,60 % du montant emprunté. Ainsi, pour un crédit de 200 000 €, la prime mensuelle pourrait se situer entre 30 € et 100 €.
En combinant plusieurs protections : décès, PTIA, ITT, IPT, IPP et perte d’emploi, le taux global peut facilement varier entre 0,30 % et 1 % du montant emprunté.
La législation pour vous aider à choisir votre assurance de prêt
Grâce à la loi Lagarde de 2010 et à la loi Hamon de 2014, vous n’êtes plus obligé de souscrire à l’assurance proposée par votre banque.
Vous avez la liberté de choisir votre assureur, à condition que les protections offertes soient équivalentes à celles de votre banque.
Depuis 2018, la loi Bourquin vous permet également de changer d’assurance emprunteur chaque année à la date anniversaire de votre contrat.
C’est une chance de faire jouer la concurrence et de trouver un contrat plus avantageux tant en termes de coût que de protections.
Comment évaluer le coût de votre assurance de prêt immobilier ?
Le coût de l’assurance emprunteur peut constituer une part significative du coût total de votre crédit immobilier. Il est donc crucial de bien l’évaluer avant de souscrire à un contrat.
Plusieurs facteurs influencent le montant de votre assurance : votre âge, votre état de santé, votre profession et vos loisirs à risque.
Il est important de comparer attentivement les différentes offres pour trouver le contrat qui répond le mieux à vos besoins tout en respectant votre budget.
Conseils pour choisir judicieusement votre assurance emprunteur
Le choix de votre assurance emprunteur est crucial pour votre projet immobilier. Prenez le temps de comparer les différentes offres et de bien comprendre les protections incluses.
Faites appel à un courtier en assurances pour vous accompagner dans cette démarche. Il pourra vous conseiller et vous proposer les contrats les plus adaptés à votre situation.
Rappelez-vous que rien n’est définitif : si vous trouvez une meilleure offre après avoir souscrit à votre assurance emprunteur, la législation vous permet de changer de contrat chaque année.
Délégation d’assurance : une opportunité d’économiser
La délégation d’assurance est une option intéressante pour réduire le coût de votre assurance emprunteur.
Ce dispositif, établi par la loi Lagarde et renforcé par la loi Hamon et la loi Bourquin, vous permet de souscrire une assurance prêt immobilier auprès d’un organisme externe à votre banque.
Opter pour la délégation d’assurance peut vous permettre de réaliser des économies significatives.
En effet, les assurances groupées proposées par les banques sont souvent plus coûteuses que les contrats individuels.
La raison est simple : l’assurance groupe repose sur la mutualisation des risques entre tous les emprunteurs, ce qui entraîne un coût plus élevé pour ceux présentant un faible risque.
À l’inverse, souscrire une assurance individuelle, via la délégation d’assurance, prend en compte votre situation personnelle (âge, état de santé, activité professionnelle…) et permet ainsi d’ajuster le tarif.
La délégation d’assurance offre une plus grande liberté de choix pour les emprunteurs en leur permettant de comparer les offres et de choisir celle qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur profil.
Toutefois, la banque peut refuser la délégation si le contrat d’assurance externe ne présente pas des garanties au moins équivalentes à celles du contrat groupe de la banque.
Comment l’assurance d’un prêt immobilier intervient-elle en cas de perte d’emploi ?
La perte d’emploi est une situation difficile qui peut mettre en péril le remboursement de votre prêt immobilier.
C’est pourquoi il existe une protection spécifique pour ce type de situation dans l’assurance prêt immobilier.
Toutefois, il est essentiel de bien comprendre ses modalités d’application.
Cette protection intervient en cas de licenciement et non en cas de démission ou de fin de contrat à durée déterminée.
De plus, elle n’est activée qu’après une période de carence, habituellement de 6 à 12 mois.
La prestation versée par l’assureur pour compenser la perte de revenus est souvent limitée dans le temps et plafonnée.
Il est donc crucial de lire attentivement les clauses de votre contrat d’assurance pour connaître les conditions précises de cette protection.
En effet, toutes les assurances ne couvrent pas la perte d’emploi de la même manière et chaque contrat a ses particularités.
Prêt immobilier et maladie : la convention AERAS
Obtenir un prêt immobilier lorsqu’on est atteint d’une maladie peut être compliqué.
Cependant, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) permet aux personnes avec un risque de santé élevé de souscrire un crédit immobilier et l’assurance nécessaire.
Cette convention offre une possibilité d’assurance pour les emprunteurs ayant des risques de santé supérieurs à la moyenne.
Les dossiers sont évalués par un comité médical qui décide de l’acceptation du contrat et des conditions d’assurance. En cas de refus, le dossier peut être soumis à une contre-expertise.
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